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Alanya

Alanya est l'une des principales destinations de vacance d'Antalya. Le célèbre centre touristique d'Alanya, blotti au pied d'un promontoire rocheux jaillissant entre deux plages, est couronné par une forteresse seldjoukide du Xllle siècle, l'un des plus magnifiques sites de la Méditerranée. En 1220, le sultan seldjoukide Alaeddin Keykubat fit d'Alanya sa base navale. Des bâtiments témoignent encore de l'importance de la ville sous la domination seldjoukide. Près de l'imposante citadelle, on visite les étonnants chantiers navals et Kızıl Kule (Tour rouge).

   

Alanya est une magnifique station balnéaire dont les hôtels et motels modernes, les nombreux restaurants de poissons, les cafés et les bars s'alignent tout au long des plages. Les cafés du port sont devenus le lieu de rencontre privilégié des touristes. Du joli parc floral au port, la route côtière est bordée d'innombrables boutiques tentant le touriste avec leurs souvenirs et autres objets d'artisanat en cuir, vêtements, bijoux, sacs à main ainsi que les curieuses calebasses peintes, symboles de la région.

 

 

En histoire

Ce sont sans doute ses paisibles collines d’orangeraies, citronniers et bananeraies à flanc de Taurus qui ont contribué au charme d’Alanya à travers les siècles. Ses petites bananes sont d’ailleurs excellentes. Souvent utilisée comme base de repli par les corsaires de la Méditerranée, Alanya en était le repaire au IIe siècle av. J.-C. Marc Antoine l’offrit à Cléopâtre en cadeau de mariage ; la plage à l’ouest du promontoire portant d’ailleurs le nom de la reine égyptienne. En prenant le contrôle de la ville au XIIIe siècle, les Seldjoukides la renomment Alaiye et en font une base navale dotée d’une forteresse et d’un arsenal ( Tophane ). C’est aussi la résidence d’hiver des grands sultans, dont Alaeddin Keykubat I.

La citadelle

Une marche à flanc de colline jonchée de lauriers roses et figuiers de Barbarie est à prévoir pour ceux qui voudraient rejoindre la citadelle ( Alanya Kalesi ) depuis la plage de Damlataş à pied. Mais le panorama sur la baie d’Alanya est resplendissant. La forteresse ( İç Kale ), véritable vigie, est entourée d’une muraille de 6 km que jalonnent pas moins de 140 tours et margelles remontant à l’époque seldjoukide. La balade le long de ces remparts est vivement recommandée tout autant que la pause à l’ombre d’un cyprès. La vieille ville, en partie basse, recèle des petits vergers idylliques et des maisons ottomanes typiques en bois ou en brique, sur le palier desquelles on travaille encore le coton ou la soie. De très nombreuses citernes antiques sont toujours visibles et, fait notable, sont de nouveau utilisées en tant que telles par les habitants. La forteresse Ehmedek est un des bâtiments érigés par les Seldjoukides en bord de falaise. Cette forteresse fut reconstruite à l’emplacement d’une ancienne fortification en 1227, comme indiqué sur l’épitaphe. Elle doit son nom à un tailleur de pierre ayant dirigé son édification. Dotée de citernes pour assurer une plus longue résistance aux sièges, cette forteresse servait surtout d’arsenal et de trésor. Son accès en chicane rappelle au visiteur l’impératif défensif de l’époque. La mosquée Süleymaniye, qui date également des Seldjoukides, fut restaurée par Soliman le Magnifique. Une grande citerne gît non loin ainsi qu’une fontaine d’ablutions. Viennent ensuite le caravansérail et l’entrepôt ( bedesten ). Ce dernier, long de 35 m, servait probablement de bazar avec sa cour entourée de 26 salles. La mosquée d’Akşebe et son mausolée (türbe) se trouvent également dans la partie basse, dans le dernier virage avant d’accéder à la partie supérieure de la forteresse. Une fois arrivé au sommet de la vieille ville, vous tomberez donc sur les vestiges du palais qui consistent en un ensemble de hauts murs décorés de fresques. Vous pourrez y distinguer également les vestiges d’une citerne. La cour du palais s’ouvre sur une série de baraquements et d’arsenaux alors qu’en son milieu trône une église, spécifique pour son architecture centrée et ses murs en brique et pierre alternée.

La tour Rouge et l’arsenal

En contrebas, sur la face est de la péninsule, se dresse Kızıl Kule ( tour Rouge ), la tour de garde d’où partent les 6 km de murailles et dont la visite peut se coupler avec celle de l’arsenal à quelques enjambées de là. Devenue le symbole de la ville d’Alanya, cette structure octogonale, oeuvre des Seldjoukides, fut bâtie originaire d’Alep, Ebou Ali Reha el Kettani, pour le compte du sultan Alaeddin Keykubat I. Faite de briques rouges, Kızıl Kule défendait la base navale du haut de ses 33 m. Assise sur une citerne qui lui permettait de tenir des sièges très longs, son rezde- chaussée comporte un petit musée ethnographique qui dévoile quelques scènes de la vie à l’époque seldjoukide. Le soleil traverse les 5 étages de l’édifice et une série d’escaliers en pierre achemine les visiteurs jusqu’à sa terrasse d’où on pourra jeter un oeil sur la baie turquoise. L’arsenal ( Tophane ), l’ancien chantier naval, fut construit juste après la tour Rouge autour de 5 nefs de 56 m de long pour 44 m de large. Il permettait la défense de la côte Est et accomplissait ainsi le souhait d’Alaeddin de devenir le « sultan des deux mers », en comptant la base navale de Sinop sur la mer Noire.

Autour de la citadelle

Parsemés sur la péninsule, se trouvent d’autres bijoux que seule une excursion en bateau de corsaire vous permettra de découvrir. Parmi ceux-ci, vous trouverez : la Grotte phosphorescente ( Fosforlu mağara ) qui se visite plutôt en fin de journée ; celle des Amoureux ( Aşıklar mağarası ), un tunnel d’une cinquantaine de mètres au pied d’un promontoire ( Cilvarda Burnu ) dans lequel les bateaux ne peuvent entrer et qui nécessite donc une petite expédition aventurière ; celle des Pirates ( Korsanlar mağarası ), l’ancienne cachette des pirates ( on y accédera à la nage si votre embarcation est trop haute ) ; ainsi qu’une vieille église appelée Hôtel des Monnaies (Darphane), bien qu’elle n’ait jamais servi dans ce sens, et un monastère.

Le Musée archéologique

Installé dans une maison des années 1930, le musée retrace le passé de la région, en allant de la Préhistoire à l’époque ottomane en passant par les Phrygiens et les Lydiens. À la fois archéologique et ethnographique, la quinzaine de salles du musée déploie des expositions consacrées aux arts de l’Islam remontant aux époques seldjoukide et ottomane. Parmi les antiquités, vous remarquerez une statue de bronze plutôt bien préservée représentant Hercule armé de son gourdin ( IIe siècle av. J.-C. ) ou la stèle funéraire de Trébémis. Jouets en terre cuite et collections numismatiques rares font également partie du butin du musée.

Plages

Elles sont plutôt nombreuses dans le coin et plus ou moins distantes du centre-ville. En voici une liste non exhaustive. La plage de Cléopâtre ( en face de l’office de tourisme ) est la plus centrale avec sa longue bande sable fin. La plage de Damlataş la prolonge vers l’ouest. La plage d’Ulaş ( 6 km à l’est ) est plutôt celle où les yachts aiment mouiller. Et à 20 km à l’ouest d’Alanya, se trouve la plage d’İncekum jonchée de palmiers. La plage de Doğu sera l’endroit idéal pour les enfants par le calme qui y règne comme pour sa faible profondeur tout au long de son étendue jusqu’à la plage de Keykubat.

Festivités

Pour les sportifs, rendez-vous en septembre- octobre pour le Triathlon d’Alanya. Le tournoi international de beachvolley, lui, a lieu en été. L’ultramarathon de la voie lycienne se tient en septembre. Le Festival international des arts et de la culture d’Alanya s’étend sur 4 jours fin mai, début juin. Concerts, expositions, photographies sont au programme. D’autre part, en août, des manifestations folkloriques sont organisées.